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Interview Bruno PUBERT, Chargé de mission chez l’AFI

09 mai 2022

Quel a été votre parcours jusqu’à votre prise de fonction au sein de l’AFI ?
J’ai toujours travaillé au sein de l’AFI. C’est quasiment mon premier employeur, j’y suis entré en tant que formateur en 1992. J’ai pris en charge la gestion de projet pour l’informatisation ou le renouvellement des logiciels des collectivités territoriales. J’ai effectué une partie formation, une partie consultant métier sur la gestion comptable, puis j’ai participé à la mise en œuvre de la comptabilité M14, les premiers clients-test et la migration des comptabilités M11, M12 vers M14. Plus tard, j’ai pris le suivi d’une équipe de développement pour la réécriture des logiciels AFI en mode client-serveur et la migration des clients en mode propriétaire vers ce mode client-serveur. Là, j’étais redevenu formateur et gestionnaire de projet. Ensuite je suis repassé à du suivi d’équipe de développement pour le logiciel SIRH en mode client-serveur pour stabiliser son fonctionnement.

Autour des années 2004-2005, j’ai commis une petite infidélité à l’entreprise, je suis allé voir une autre structure. Finalement, comme j’étais toujours en contact avec les dirigeants, je suis revenu au sein de l’AFI pour prendre en charge un projet important de réécriture en full web de l’application SIRH jusqu’au recettage, la documentation, etc.. Puis, sur plusieurs années, j’ai assuré la planification de toutes les migrations du mode client-serveur vers le mode full web.

A partir de 2016, des sujets très intéressants ont émergé comme la réforme du PPCR (Parcours Professionnels Carrière et les Rémunérations) de la fonction publique puis le PAS (Prélèvement À la Source) et enfin la DSN. C’est ainsi que j’ai repris la fonction de suivi de développement. Aujourd’hui, j’occupe le poste de manager de l’équipe SIRH, avec toujours plus de responsabilités hiérarchiques. L’entreprise, qui s’est beaucoup développée sur 30 ans, a bien œuvré aussi pour me fidéliser en me confiant plusieurs projets passionnants.

Quelles particularités et spécificités de marché possèdent l’AFI ?
Les collectivités territoriales, les communautés de communes, les communautés d’agglomération, les réseaux de bibliothèques constituent la majorité de notre clientèle. Le cœur de l’activité se situe auprès des collectivités territoriales avec 3 domaines principaux : le domaine historique de la gestion, c’est-à-dire la compta et la GRH, le domaine social qui regroupe ce qui touche aux demandes de logement, à la gestion des aides légales et facultatives, au portage de repas et aides à domicile et un troisième domaine, la lecture publique, avec les portails bibliothèques pour les réseaux, les universités et bien sûr les bibliothèques municipales.

Et l’entreprise a fêté ses 40 ans ?
L’entreprise a démarré en septembre 1981. Quand je suis arrivé, nous étions 25 et maintenant nous sommes une centaine. En plus du siège social situé à Lognes (77), nous avons trois agences, une du coté de Lille, à Villeneuve d’Ascq, une à Annecy et une à Marseille. Ces trois sites s’expliquent par les acquisitions et fusions d’entreprises. À Marseille, c’est lié au monde des bibliothèques car nous avons établi un partenariat, avec la société BIBLibre. Puis, quand nous sommes passés en mode client-serveur, puis en full web, nous nous sommes rapprochés d’une société à Annecy où il y avait un gros pôle de développeurs. Notre équipe de développement y est située à 90%. Enfin, nous avons racheté dernièrement la gamme sociale et gestion de Ficheorga ce qui nous a amené à avoir une agence à Lille.

À quand remontent vos premiers contact avec l’association SDDS ?
La toute première fois que j’ai entendu parler de l’association SDDS, c’était lors de la phase de test du prélèvement à la source. Il y avait des publications et des réunions organisées de leur part à partir de 2019.
Il y a eu ensuite des réunions dans la première phase de lancement de la DSN fonction publique, avec un secrétaire d’état, un conseiller, un ministre… C’est là où j’ai vu l’implication de la SDDS dans ces échanges relationnels. Tout ceci m’a poussé à prendre contact avec l’association pour en apprendre d’avantage sur eux, leur rôle et comment pourrions-nous nous impliquer dans la SDDS. J’ai aussi appris qu’ils cherchaient des adhérents provenant de petites entreprises afin d’avoir un panel de membres plus représentatif, pas seulement de très grandes entreprises. C’est à ce moment-là que je me suis dit « pourquoi pas ! »

Avez-vous envie de participer à un groupe de travail en particulier ?
Oui, celui de la fonction publique. Pour le moment, je vais d’abords attendre de voir comment cela se passe au sein du groupe de travail. Je reste en phase d’observation pour pouvoir juger de l’apport que je pourrais avoir à ce groupe de travail. Mais à terme, j’aimerais participer davantage, certainement. D’ailleurs, on m’a dit : « Ah, enfin quelqu’un de plus dans le secteur public ». Ces dernières années ont vu se succéder plusieurs réformes.

Selon-vous, quels vont être les prochains enjeux sur l’année 2022 dans votre secteur d’activité et pour l’AFI ?
Il y a plusieurs enjeux, certains en cours et d’autres à venir. Je pense tout d’abord qu’il reste un gros volet sur la DSN pour le secteur public. En avril 2023, nous devrons déposer les signalements de fin de contrat, d’arrêt de travail. Pour l’instant, on pourrait le faire mais actuellement Pôle emploi s’occupe du secteur privé. Ca va réintroduire de nouveaux changements dans la méthodologie de travail des clients. Il faut s’adapter à de nouveaux modes de transmission. Autre sujet, le passage de la déclaration agrégée URSSAF à la déclaration individuelle, avec une phase de fiabilisation des informations que l’on renvoie dans la partie individuelle pour savoir s’ils vont bien arriver à reconstituer la déclaration Urssaf. Il reste du travail à ce niveau-là.

Peut-on considérer que dans le secteur public, il y a un décalage par rapport au secteur privé dans l’aspect opérationnel des évolutions déclaratives ou méthodologiques ?
Cela dépend des lois et des décrets d’application. Pour la DSN, la planification a été prévue plus tardivement. Cela donne un peu le sentiment que le secteur privé est plus à la pointe en matière de SIRH que le secteur public. Pour l’Etat, il est difficile de traiter les deux secteurs en même temps. Donc on expérimente d’abord le secteur privé puis ensuite au secteur public. On aurait pu passer à la DSN tout de suite pour le domaine public, mais une date ultérieure a été décidée. Idem pour la déclaration de fin de contrat pour les contractuels de la fonction publique. Il a été décidé de fiabiliser d’abord le secteur privé.

En conclusion, avez-vous un hobby ?
Je pratique le tir à l’arc, ça demande du calme et beaucoup de concentration, même si, à première vue, cela peut apparaître comme un exercice facile. En vérité, il est complexe de répéter le même geste avec la même amplitude. Cela nécessite une bonne amplitude de respiration, un enchaînement de gestes bien fluides, c’est ce qui me plait. Ce que j’apprécie le plus dans cette activité, c’est de rechercher la répétition du mouvement pour atteindre la cible, pour arriver au geste parfait. J’aime bien aussi la lecture de romans historiques.