Bannière
Interview

Actualités>Interviews>Interview : Bérangère Marché, responsable juridique chez EBP

Bérangère marché

Interview : Bérangère Marché, responsable juridique chez EBP

12 avril 2021

Au sein de la SDDS,  vous remplacez Mylène Pelleray, qui est en congé maternité. Comment s’est passée cette passation de pouvoir ?
Cela s’est passé de façon très naturelle. Je suis arrivée chez EBP il y a 2 ans et demi concomitamment à la prise des nouvelles fonctions de Mylène. J’ai la casquette de Responsable juridique pour le Groupe et en charge de la conformité légale de l’ensemble de nos produits. Je suis aussi déléguée à la protection des données (DPO). Mylène étant Directrice des études, nous collaborons en permanence. Nous allons aux réunions SDDS ensemble, depuis le départ de Pierre Aubin, car nous nous complétons, elle, axée produit et moi, veille légale.

La SDDS était donc déjà bien connue de vous…
Oui, car dès mon arrivée à la SDDS, je participais avec Pierre aux réunions, notamment sur la LAF (Loi Anti Fraude)  au collège fiscal, épaulant les équipes de paye, j’allais aussi aux réunions du GIP-MDS et j’ai pu côtoyer Isabelle, Emmanuel…

Et vous avez pu en apprécier les services…
Il y a de nombreux sujets sur lesquels il est intéressant d’échanger entre éditeurs. Le groupe de travail « Egalité Femmes-Hommes », piloté par Muriel Marquès, nous a apporté beaucoup au moment où il a fallu mettre cela en place dans nos entreprises.

De même, la solidarité des éditeurs a été remarquable lors de la cohue réglementaire et législative que nous avons connue, suite au mouvement des gilets jaunes. A ce moment, les problèmes de mise en place, de R&D, de régularisation ont été des sujets pour tous. Même les personnels à la DSS « subissaient », et, dans l’urgence, ne savaient plus quelle interprétation donner aux textes. Nous avons apprécié les échanges entre éditeurs et le soutien apporté par la SDDS qui a été d’un grand renfort pour définir un cap commun.

Actuellement, comment est organisé EBP par rapport aux contraintes sanitaires ?
La règle, c’est le distanciel. Je viens deux jours par semaine dans les locaux d’EBP, notamment pour des réunions. Ce choix se fait sur la base du volontariat. Le distanciel est très apprécié par les équipes. Lors du premier confinement, 500 personnes se sont retrouvées en télétravail, du jour au lendemain, grâce à une anticipation de l’organisation, avec une suite collaborative, des PC portables ou des VDA permettant la connexion des ordinateurs personnels à l’environnement de travail. Depuis, les équipes ont l’habitude du distanciel qui a prouvé son efficacité : les sujets avancent, les produits sont sortis, les productions sont faites. La R&D se prête bien à ce type d’organisation.
Face à cette réussite, EBP a renégocié l’accord de télétravail, appliqué depuis début 2021. S’il y a un aspect positif à la Covid-19, ce pourrait être la normalisation de cette organisation de travail à distance, qui était demandée depuis très longtemps par les collaborateurs et notamment les équipes de développement.
De plus, nous avons développé le flex office, ce qui a permis de faire des travaux dans les bureaux pour les rendre plus conviviaux, plus cocooning, davantage adaptés à l’usage des collaborateurs. Enfin, cela nous a permis de renforcer la commercialisation de notre offre SaaS qui représente maintenant  30% de notre part de marché.

Comment se déroulent ces premiers mois au sein de SDDS ?
J’ai beaucoup apprécié la qualité de l’accueil des membres. Je me suis vite sentie à l’aise grâce à la simplicité, la qualité d’écoute et la bienveillance de tous, y compris ceux qui occupent des postes les plus éminents. On reçoit beaucoup au sein de SDDS et je souhaite aussi donner le plus possible, au sein du groupe de travail Facture électronique dont s’occupait Mylène et partout où je peux me rendre utile.

Et quels seraient les prochains objectifs ?
Il faut continuer à agir entre éditeurs et faire porter notre voix auprès des instances gouvernementales. Notre écosystème politique doit être au courant des contraintes des éditeurs. Ce qui paraît simple dans la loi, n’est pas forcément simple à mettre en application au sein des logiciels. Nous avons un des systèmes de paye les plus complexes au monde, des études le prouvent. Il reste du chemin à faire vers la simplification. De belles choses ont été accomplies comme le PAS, le bulletin clarifié, l’automatisation… Mais il reste beaucoup à accomplir pour aller vers la simplification, pour aller vers plus  de clarté sur la feuille de salaire pour tous les salariés.