Interview : Arnaud CHARLES, Dirigeant-fondateur de MaPaye
04 février 2022
SDDS : Quel a été votre parcours et vos fonctions au sein de MaPaye ?
Arnaud CHARLES : MaPaye est une petite structure dont je suis le fondateur. La marque a été fondée en 2004. J’ai commencé en entreprise individuelle puis j’ai évolué en EURL à partir de 2006.
Quel parcours vous a conduit à créer MaPaye ?
Il y avait un réel besoin des entreprises de pouvoir simplifier la production des bulletins de paie. Je voulais créer un service tourné Internet. Dès l’origine, à la conception même, l’objectif était de faire un service de paie en ligne. C’est ce qui permettait de ne pas être dans le créneau des experts comptables (où les clients veulent du sur-mesure et ne pas avoir de saisie à faire, quitte à paier un petit peu plus cher). L’autre créneau, c’est celui de ceux qui faisaient leur paie eux-mêmes avec un logiciel qui se fait dans le commerce. Ils étaient souvent confrontés à une complexité de plus en plus accrue pour la mise à jour et le paramétrage des logiciels. Nous, on voulait le tourner sur le créneau intermédiaire, entre les deux. C’est à dire que le client a quand même la mission de nous transmettre les éléments variables de manière informatique via la saisie sur un espace client.
Vous renseignez les éléments variables qui sont intervenus dans le mois et nous, nous le récupérons, nous vérifions les éléments pour vérifier leur cohérence et des contrôles légaux. Par exemple si vous déclarez quelqu’un qui est malade, nous allons regarder si votre convention prévoit un complément de salaire à faire et nous allons l’intégrer directement dans le bulletin final.
L’avantage c’est que c’est moins cher qu’avec un expert-comptable. C’est plus réactif puisque les délais de traitement sont d’environ une demie journée. En général, les clients font leur demande de traitement le matin et ils ont la production des bulletins l’après-midi.
Cela vous fait tout de même une charge de travail importante en fin de mois.
Effectivement la plus grosse charge de travail est plutôt en fin de mois. Mais c’est quand même relativement étalé puisque l’on a tout secteur d’activités. Certains secteurs dans le transport ou dans le bâtiment, font les paies au début du mois suivant par exemple. D’autres au contraires préfèrent paier vers le 25, pour que les gens aient leur salaire un petit peu avant la fin du mois. C’est étalé mais effectivement le plus gros est dans les derniers jours du mois.
Comment avez-vous connu la SDDS ?
Je connaissais déjà la SDDS. Je participais déjà en tant qu’éditeur indépendant à des réunions qui ont lieu tous les ans où la SDDS est présente. On se croisait également pour les pilotes, lorsque le prélèvement à la source a été mis en place. Nous étions aussi pilotes avec la DGFIP. Plus récemment, avec la réforme du simple contrat unique, c’est à dire les nouveaux messages à destination de pôle emploi pour traduire les déclarations d’attestation de pôle emploi pour les fins de contrat. Je voulais entrer en tant que pilote sur ce nouveau message et Pôle emploi a préféré ne pas nous intégrer du fait que l’on ne faisait pas parti de la SDDS.
Comme j’étais dans la boucle des éditeurs pilotes, j’ai reçu un mail du président Emmanuel PRÉVOST dans lequel il suggérait aux éditeurs tels que nous de rejoindre l’association. Ces deux facteurs ont fait que je me suis décidé à ce que MaPaye présente sa candidature.
C’était pour moi le moment d’évoluer, d’avoir un contact un peu plus privilégié avec les organismes et également d’avoir un poids supplémentaire dans l’association pour un discours plus cohérent et plus fort envers les pouvoirs publics sur le déploiement des nouvelles réformes à venir.
Comme vous le savez il y a des groupes de travail. Est ce que vous avez envisagé de participer à l’un de ces groupes ?
Je participe déjà au groupe FCTU. J’avais déjà échangé, hors SDDS, avec des gens de Pôle Emploi et du coup je continue d’échanger maintenant avec la casquette MaPaye tout en faisant partie de la SDDS.
Selon vous, quels vont être les prochains enjeux dans votre secteur en 2022 ?
Bien anticiper les évolutions, notamment les transferts de recouvrements des cotisations ARRCO vers l’URSSAF qui se profilent en 2023 et qui va être un chantier assez important. Pour l’année 2022, on transfère les taxes d’apprentissage et la collecte de la contribution de formations professionnelles vers les URSSAF qui vont être mis en place dès janvier. Dès les premiers mois de l’année, il s’agit de bien surveiller que ce changement se passe bien pour les clients avec le moins d’impacts possibles.
Notamment pour les clients dans le secteur du bâtiment, on transfère la caisse congé payé du bâtiment vers la DSN. C’est un grand changement car ils vont avoir maintenant un mode déclaratif qui va complètement changer et entrer dans la DSN alors qu’avant, c’était via des saisies de formulaire classiques.
Afin que les membres vous connaissent mieux aussi à titre personnel, avez-vous une passion ou un hobby en particulier ?
J’aime bien les voyages. Je prévois deux ou trois voyages par an dans des pays différents. Je fais des croisières qui permettent de concentrer plusieurs pays en un même voyage. Ça permet de découvrir pas mal d’endroits différents. Actuellement, plutôt en Asie, autour de la Méditerranée et en Europe.